Profil-Etape-du-Tour.pngEt pourtant, en 2010 déjà, j'avais quasiment réalisé 200kms. 182kms... mais avec 4340m de dénivelé lors de l'Etape du Tour.
Je m'étais régalé, sauf les 15 derniers kilomètres dans le Tourmalet, par 25°. Dur dur !

Mais après cette bonne galère, plus rien pendant un moment.

Jusqu'en 2012 où Sylvain a eu cette idée de faire la traversée des Pyrénées.

Traversee-Pyrennees-084.jpgOh, Sylvain n'a pas eu besoin de me forcer la main. Même si c'est tout de même un sacré défi pour un non grimpeur comme moi, je savais qu'en partant avec lui, même les moments difficiles seraient de bons souvenirs.

Aucune étape de plus de 140 kilomètres. Mais 743kms sur 7 jours soit une moyenne de 106 kilomètres et 2165m de dénivelé par jour, l'idée de faire un jour 200 kilomètres prenait naissance une fois cette traverse terminée et faisait son chemin.

Certains disent que l'on apprend de ses erreurs. Certes, mais là, ce n'était en aucun cas une erreur et j'ai pourtant énormément appris de cette fabuleuse expérience. Appris à dompter les cols qui sont pourtant loin d'être mes amis. Mais appris aussi sur mon physique. Sur ce que le corps peut endurer et réaliser avec l'habitude... mais aussi avec la gestion de l'effort.


Mon premier 200 : de Toulouse à Perpignan

Toulouse-Perpignan-Polar-RS800CX.jpgToulouse-Perpignan-9.jpgMon premier 200, je l'ai réalisé le vendredi 13 septembre 2013 entre Toulouse et Perpignan.
L'occasion de fêter au passage 100.000kms parcourus à vélo.

220kms exactement. Je m'attendais à souffrir... mais à l'arrivée, j'étais certes fatigué, mais pas de souffrance excessive malgré 8h30 de selle.

Entraînement de folie ? Même pas.Ma plus grosse sortie avait en 2013 été réalisée le 21 avril : 120 kms.

On est bien loin de la croyance qui veut qu'il faut avoir fait quasi la distance à l'entraînement si l'on veut tenir. De mon côté, je suis plutôt un adepte du "tant qu'il y a de l'essence, ça avance.".
Deux conseils donc, se ménager pour économiser le carburant et bien manger durant la sortie. Tant que l'on n'a pas de fringale et qu'on ne cherche pas à faire xx km/h de moyenne, il n'y a pas de raison pour que l'on n'y arrive pas.
Une optique radicalement différente de nombre de cyclosportifs qui ne jurent que par leur moyenne sur une sortie ou une cyclosportive.
Mais même là, avec 218kms et 1695m de D+, j'avais tout de même réalisé 25.6km/h. Plutôt honnête pour un premier 200. Et un premier 200 qui m'a donné goût à ça ! Pas tous les mois, c'est sûr, mais 2 à 3 fois par an, ça me va.

Second 200 kms, laborieux

Toulouse-Perpignan-11-04-2014-007.jpgToulouse-Perpignan-11-04-2014-008.jpgEn avril 2014, j'ai réitéré un Toulouse Perpignan mais qui fut nettement plus laborieux que le premier, en raison d'un vent de face sur tout le trajet.

Celui-là, je l'ai senti passé et les 42 derniers kilomètres ont été plutôt longs. Mais une fois de plus, à l'arrivée, la satisfaction d'être arrivé au bout de son défi.

Et franchement, ça change d'aller d'un point A à un point B. Je trouve que ça facilite drôlement la démarche plutôt que de partir de chez soi pour revenir chez soi via une boucle. On emprunte des routes sur lesquelles on ne pose que rarement (voire jamais) les roues et puis une fois partie... on se met en tête d'arriver au point B, sans possibilité de prendre un raccourci !

200kms, acte 3

Toulouse-Perpignan-12-7-14_1.jpgToulouse-Perpignan-12-7-14_16.jpgJuillet 2014, mon troisième plus de 200.
Toujours de Toulouse à Perpignan. Et oui, de la famille à Perpignan, donc, ça aide. Cette fois, ce seront 231 kilomètres de parcourus et ce, plutôt facilement, grandement aidé par le vent de dos tout au long du parcours.

Et une fois de plus, content d'avoir pu réaliser cela une fois de plus. Reste à franchir un nouveau cap, celui des 250 kms.

Vous l'aurez deviné, je n'en n'ai pas fini avec les périples de plus de 200 kms. Je n'en suis pas encore à faire des Bordeaux-Paris ou Paris-Brest-Paris, mais sait-on jamais, dans le futur. Même l'idée de faire un solo sur les 24h du Mans cyclo me trotte parfois dans la tête désormais. Mais cela demande deux choses :

  • de l'argent pour les frais d'inscription
  • un peu de logistique pour les ravitos, etc...

Et le magazine dans tout ça ?

200-le-magazine.jpg200, le magazine, est donc destiné à tous ceux qui sont passés du côté obscur. Ceux qui délaissent les concours de "qui a la plus grosse" (moyenne bien entendu) pour vivre le vélo autrement.
Des cyclistes à la recherche de périples, de découvertes de régions et d'aventures. Pas de chronomètre ni de classement à la clé. Juste le plaisir.

Des tests de vélos aussi, il en est question dans 200. Mais uniquement des vélos confort pour les longues distances. Ne recherchez pas dans les pages le vélo le plus léger, le plus rigide. Priorité est donnée aux vélos confort. Et là encore, cela en fait un magazine unique et atypique dans le paysage des bouquins de vélo.

Strava.jpgQuand je vois nombre de cyclos se prendre la tête sur des cyclosportives voire même sur des randonnées du dimanche, demander des relais appuyés comme si la victoire était au bout, couper des virages sur des routes non fermées, je me dis que je ne suis décidément plus assez fou pour ça.
Mais pour passer 8h et plus sur un vélo, là oui, présent !
Certains diront que c'est un truc pour les vieux. Mais du haut de mes 37 ans, je ne me considère pas comme un vieux. Et force est de constater, au détour des pages de 200, que nombre de jeunes s'adonnent à ce cyclisme longue distance.

Le second numéro titre d'ailleurs en couverture "Tous les bonheurs de rouler". Et oui, c'est cela désormais ma vision. Le plaisir. Pas de prise de tête (ni de prise de risques), du bonheur.


Prendre le temps de regarder les paysages que l'on traverse, faire des photos, discuter avec des gens.
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