Carnet d'entraînement vélo old school
Par Entraînements - Cet article a été lu 4818 fois. Commentaires : 0 .
le lundi 30 décembre 2013 22:09 -Voilà un carnet d'entraînement que les plus jeunes ne connaîtrons sans doute plus à l'heure où de nombreux logiciels remplissent le même rôle. D'ailleurs, moi-même, je n'alimente plus cette version "papyrus" depuis fin 1998, époque à laquelle j'ai acheté mon premier logiciel dédié à la saisie de mes entraînements. Un logiciel daté, mais que j'utilise toujours en complément des Polar ProTrainer, Runtastic et Strava !
Mais même s'il n'est plus alimenté, je le conserve jalousement dans un placard avec quelques coupures de journaux. Quand je serai plus vieux, ces bouts de papier me rappelleront sans doute bien des souvenirs ! Et mine de rien, la cellulose est beaucoup moins froide qu'un logiciel informatique !
Dès ma première licence au Vélo Sprint Narbonnais, en décembre 1991, j'ai acheté ce cahier que j'ai scrupuleusement rempli après chaque sortie. Comme vous le constatez, la couverture était couverte d'autocollants que je quémandais aux différents fabricants en utilisant ma plus belle plume (ben oui, à l'époque, il n'y avait pas de mails !).
C'est d'ailleurs un contact (pour Matos Vélo) que j'ai eu début décembre avec le représentant de la marque Fizik en France, monsieur Bernard Quercy, que j'ai refouillé dans ce cahier.
Car en plus d'être un cahier d'entraînement, les dernières pages me servaient de répertoire spécial vélo, avec toutes les adresses des marques à qui écrire.
Et parmi toutes ces adresses, il y avait déjà monsieur Bernard Quercy (que l'on ne voit pas sur la photo) qui s'occupait des marques Clément, Italmanubri et Columbus). J'ai d'ailleurs toujours dans mon stock d'autocollants, des planches Clément, ITM et Columbus !
On peut notamment voir quelques entreprises disparues, comme TVT Composite.
En intérieur de couverture, des autocollants bien sûr, mais aussi mes différentes mesures pour les reporter sur mon vélo.
Parmi toutes les pages remplies, je n'en retiendrai que deux, même si toutes furent de bons souvenirs.
Juillet 1993, j'étais cadet 2 au club de Saint Alban (périphérie de Toulouse) et j'ai réaliséà cette période mes meilleures performances. 3ième un 11 juillet et 2ième...3 jours plus tard. Et oui, je n'ai jamais connu la victoire, même si ce n'est pas passé loin ce 14 juillet 1993.
Le 11 juillet, course à Finhan, sous une pluie battante. Un petit tourniquet en ville qui devait être long de 3 ou 4 kms. Deux coureurs sortent dès le début. De mon côté, je m'échappe...5 tours avant l'arrivée et j'échoue à 200m des deux échappés.
Le 14 juillet, nouveau tourniquet, à Saint Nicolas de la Grave, près de Castelsarrasin. Encore plus court puisque le circuit ne fait que 1.6km. Mais c'était le circuit qui me convenait parfaitement. Je m'échappe dès le second tour...avec deux coureurs de Castelsarrasin. Je gagne tous les sprints intermédiaires où l'on peut gagner un peu d'argent. Erreur de jeunesse, les deux coureurs échappés avec moi ont vite vu que j'étais plus rapide qu'eux au sprint.
6 tours avant l'arrivée, nous prenons un tour au peloton. Et à 2 tours de l'arrivée, l'un des coureurs m'enferme pendant que son coéquipier s'envole. Il ne me prend que 20m...mais je ne reviendrai jamais sur lui et j'échouerai à la seconde place, à 10m du premier...
4 jours plus tard, c'était le championnat régional à Marciac. Pas mal de monde croit en moi...vu ma forme, mais sur le circuit, une belle bosse de 500m à 10%. Je sais que je ne brillerai pas. Au final, 30ième position !
Au mois d'août, mes dernières courses comme cadet. Les 10 premiers jours dans le nord, du côté de Lillers, où j'ai pu découvrir les pavés, les rudes montées. Mais aussi deux courses avec des nordistes. C'était plat, mais c'était sympa !
Fin du mois, direction l'Espagne pour profiter de la plage en club (nous ne passions pas inaperçus avec nos bronzages cyclistes !) et la participation à une course...pas du tout comme en France.
Alors que nous courrions en France sur des distances de 60/70kms, en Espagne, les circuits en été ne faisaient que 20 à 30kms...mais la course était bien plus nerveuse. De nombreuses chutes sur les passages piétons (bien plus glissants qu'en France) et surtout...ça part à bloc pour arriver à bloc. Pas de répit.
Mes derniers jours d’insouciance, puisque le passage en junior fut rude. Une grosse marche à franchir...que je n'ai pas réellement réussi à passer. Peut-être pas assez de caisse, mais aussi un entraîneur qui ne s'occupait que de ceux qui marchaient déjà.....
A la fin de ce cahier, j'ai toujours mes courbes de poids. J'avais en 1992 déjà ma taille actuelle (1.78m)...mais 12/12kg de moins. 60 à 61kg et mes tests d'efforts me donnaient déjà 300W. Aujourd'hui, j'ai à peine 20/30W de plus, mais avec 72kg, le rendement n'est plus le même. Fait pas bon vieillir !
Et 20 ans après, me voilà toujours sur le vélo. Même si j'ai eu des périodes pendant mes études où je roulais beaucoup moins (1500 kms par an), je n'ai jamais arrêté de rouler et d'aimer le vélo. Une passion dévorante que j'allie aujourd'hui à mon travail....pour mon plus grand bonheur.
Derniers commentaires