Traversée des Pyrénées - Etape 1 de Saint Jean de Luz à Larrau
Par Randonnées - Cet article a été lu 6242 fois. Commentaires : 0 .
le vendredi 10 août 2012 11:13 -Et voilà, c'est le jour J de cette grande aventure, que dis-je, ce défi, dans lequel m'a embarqué il y a quelques mois Sylvain...enfin, je ne me suis pas fait prier !
Après quelques heures de camping car et une nuit en camping, nous voilà sur le grand départ, à Saint Jean de Luz. Direction plein est !
Voilà ce qui va nous servir de lit, de cuisine et de déplaçoir pendant cette semaine. Une première pour moi.
Et finalement, très pratique. Après 4h de route pour rejoindre Saint Jean de Luz, nous allons à la rencontre de Christian et David, les deux basques qui se sont joint à nous pour la traversée. Ensuite, nous sommes partis à la recherche d'un camping que nous trouverons assez tard à Bidart, juste le temps de descendre à la plage voir le coucher de soleil.
Au départ de Saint Jean de Luz, il fait gris mais doux, 21°. Nous voilà partis pour une étape longue de 120kms. Heureusement, le vent est fort mais favorable. C'est toujours ça de pris.
Pendant 15kms, la route est plate, bien que nous passons au col de Saint Ignace, le premier col de la traversée, culminant à 169m. 2.5kms à 4.5% de moyenne....pas de problèmes. Heureusement, vu ce qui nous attends sur la semaine à venir !
Petite incursion du côté de l'Espagne où une fine pluie nous accompagne et nous montons le col d'Otsondo, plus sérieux avec ses 602m d'altitude. 10kms à 4.5% de moyenne en moulinant et en grimpant assez lentement par rapport à mes collègues, mais la semaine va être longue, je préfère m'économiser.
La pluie n'est pas si désagréable et reste très fine. Heureusement, j'avais mis mes chaussures Sidi ce matin dont je ne me sers que lorsqu'il fait mauvais, en lieu et place des Mavic. Par contre, j'ai oublié à la maison les semelles des Sidi. C'est gênant, mais rien de dramatique.
Nous profitons des routes assez calmes pour faire connaissance.
A Ordoki, nous profitons d'une fontaine pour ravitailler avant de nous lancer sur la montée du col d'Izpegi à 690m d'altitude. Ce matin, nous sommes partis du camping à 32m d'altitude !
Une grimpée de 12kms à 3.2% de moyenne, toujours sous la pluie et dans la brume. Mais les paysages sont magnifiques et le pays Basque très vert. Apparemment, il y pleut bien plus que dans la région toulousaine !
Nous venons de franchir la mi étape et mine de rien ces 3 petits cols nous ont gratifié de 1200m de dénivelé. Sur Toulouse, je n'ai jamais ce dénivelé !
Nous revenons en France par la descente du col d'Izpegi en direction de Saint Etienne de Baïgorry où Sylvain profite du réseau téléphonique français pour prendre des nouvelles de Véronique qui conduit le camping car sur de grandes routes....pour éviter de manoeuvrer sur de délicates routes de cols. Tout semble aller pour le mieux.
La pluie s'arrête et nous passons rapidement dans le très joli village de Saint jean Pied de Port. Mais ces maintenant que les choses vont commencer à se durcir avec les cols de Burdincurucheta et Bagargi qui vont se suivre. Deux gros cols que je ne connais que par leur réputation..... Le 33x28 va être de service.
Nous arrivons au pied de ces deux cols après 90kms de route. A la vue du panneau, pas de quoi s'inquiéter....5.63% de moyenne sur 17kms, ça n'a rien de difficile à première vue. Sauf qu'il s'agit bien sûr d'une pente moyenne qui inclut 2.5kms de descente entre le sommet du Burdincurucheta et le pied du Bagargi.
Pendant 1km, c'est quasiment plat, mais ensuite, c'est un véritable mur qui se dresse devant nous. 9.9%, 11.8%, 9.8%, 11.6%, voici les pourcentages sur les 4 premiers kilomètres avant un replat salvateur à 4%. Cela donne 9.6% sur les 5 premiers kms. Ensuite, 9%, 9.1%, 9.7% et 5.5% pour les 4 derniers kms, soit 8.4% de moyenne). Et là, on se met à haïr la personne qui a eu l'idée de mettre des panneaux tous les kilomètres (voire tous les 500m par endroits) affichant la distance jusqu'au sommet (ça encore, ça passe) mais surtout, le pourcentage de pente sur le prochain kilomètre !!!
Une seule chose à faire, prendre son mal en patience.
Au total, 9kms à 9% de moyenne. J'aurai rarement autant souffert. Le 33x28 m'a été utile tout le long. Heureusement, il ne faisait pas trop chaud !
Au fur et à mesure de la montée, la brume nous entoure et nous arrivons au sommet avec 17° contre 25° au pied du col.
C'est une grande satisfaction que d'arriver au sommet de ce mythique col de Burdincurucheta à 1135m d'altitude....mais ce col basque ce mérite !
Après une légère descente de 2.5kms, il nous reste à monter au sommet du Bagargi, dernier col de la journée, à 1327m d'altitude.
7kms de montée à 4% seulement, mais le Burdincurucheta a tout de même laissé des traces. Le temps se fait de plus en plus menaçant, nous ne trainons pas trop et nous lançons dans la descente vers Larrau, prudemment, car la visibilité est très faible et le sol glissant.
Mais pas de soucis d’adhérence avec mes Michelin Pro4 Endurance, ils semblent tenir leurs promesses sur le mouillé.
Au bout de près de 7h de route (avec les arrêts photos, fontaines, etc..), nous arrivons au camping de Larrau...et il se met à pleuvoir peu de temps après. Heureusement que nous décollons tôt le matin à 7h30.
121kms et 2770m de dénivelé, c'est digne d'un parcours de la Mountagnole sur l'Ariégeoise. 20km/h de moyenne, mais nous ne sommes pas là pour la perf et il faut tenir encore 6 étapes comme ça. 137 pulsations de moyenne, preuve que j'ai bien géré mon effort !
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