Le vélo, une pratique qui n'est pas sans risques
Par Divers - Cet article a été lu 3080 fois. Commentaires : 7 .
le samedi 30 mai 2009 14:33 -Que ce soit en VTT, en vélo de route, pour la compétition ou en loisirs, chaque usage présente des risques spécifiques.
Pour s'en tenir aux accidents mortels, il s'agit majoritairement de collisions avec des voitures et trois sur cinq surviennent hors agglomérations. Le VTT expose surtout à des chutes aux conséquences rarement très graves. S'agissant du vélo "jeu", le cas le plus fréquent est celui d'un enfant que ses parents croient en sécurité, par exemple sur un parking ou dans leur jardin, et qui part sur la route.
Sur l'ensemble de la France, 142 personnes se sont tuées à vélo en 2007, pour un parc estimé à plus de 21 millions d'engins. Soit trois fois moins de morts qu'il y a quinze ans, malgré la multiplication des pratiquants. Cette évolution reflète les formidables progrès de la sécurité routière: plus l'ensemble des usagers de la route respecte les règles de circulation, moins il y a d'accidents, y compris chez les cyclistes.
Quelles sont les causes des accident sur la route ?
D'abord la faible visibilité des cyclistes, de jour comme de nuit. Dans près d'un accident mortel sur trois, le vélo a été heurté par l'arrière par un conducteur de véhicule à moteur qui ne l'avait pas vu. Près d'un accident sur quatre est dû au non-respect par le cycliste des règles de priorité aux carrefours (stop, céder le passage, priorité à droite). Viennent ensuite les chutes, les "tourne à gauche" et des causes diverses. Plus de la moitié des cyclistes impliqués dans un accident où ils ont trouvé la mort étaient responsables en regard du code de la route. Les personnes âgées, notamment, prennent souvent des risques élevés aux intersections, faute de respect des règles de priorité. Les femmes sont moins souvent les victimes d'accidents mortels à la fois parce qu'elles font moins de kilomètres à vélo et parce-qu'elles sont plus respectueuses des règles que les hommes.
Quelles sont les priorités en matière de prévention ?
Le progrès le plus immédiat viendra d'une meilleure visibilité du cycliste. Il faut rendre obligatoires les vêtements rétroréfléchissants la nuit, non seulement hors agglomération comme cela a été décidé en 2008, mais également en agglomération.
Le port du casque doit être encouragé. Il faut bien entendu améliorer les infrastructures, en multipliant les bandes ou pistes cyclables bien conçues et les aménagements spécifiques aux carrefours. Le premier levier reste cependant l'évolution des comportements : les cyclistes doivent respecter les règles de circulation au même titre que les autres usagers. Cela passe par l'éducation, mais aussi par la sanction. On l'a vu ces dernières années pour la vitesse automobile, un système de contrôle efficace et équitable a divisé par deux le nombre de tués depuis 2002.
Image extraite de la campagne allemande pour le port du casque à vélo.
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