Le président de la Fédération Française de Cyclisme, David Lappartient, a adressé une lettre au président de la Ligue du Football Professionnel Frédéric Thiriez.

Dans celle ci, le président Lappartient a fustigé l'attitude de Mr Thiriez et ses déclarations à la presse le 23 octobre dernier. Suite à la suppression du Droit à l'Image Collectif (30% de la rémunération des sportifs professionnels pouvait ainsi être exonérée de charges fiscales) et aux discussions sur la loi de Finance 2010 prévoyant de faire passer la taxe "Buffet" de 5% à 5.5% (destinée à financer la lutte antidopage), Mr Thiriez déclarait en effet « Ce n'est pas au football de financer les contrôles antidopage du cyclisme et de l'athlétisme ».

David Lappartient regrettait les « propos inacceptables et mensongers. Ils relèvent d'une volonté d'amalgamer le dopage aux deux sports phares du mouvement sportif français ou pire encore d'une méconnaissance élémentaire des règles du financement de la lutte contre le dopage ».

En effet, le coût des contrôles antidopage pour les compétitions internationales est à la charge de l'organisateur et des fédérations nationales, contrairement aux manifestations nationales (comme tous les matchs de football du Championnat de France) qui sont pris en charge par l'AFLD et donc l'Etat.

En fin de son courrier, David Lappartient a demandé des excuses publiques à son homologue.

Dans le bilan de l'Agence Française de Lutte conte le Dopage pour le premier semestre 2009, 261 contrôles ont été effectués dans le football, contre 308 dans le cyclisme. Parmi ceux ci, 14 résultats ont été anormaux dans le football (soit 5.3 %) contre 9 pour le cyclisme et 1 constat de carence (soit 3.2%).

Enfin, pour illustrer la différence de position dans la lutte antidopage entre le football et le cyclisme, voici un extrait du discours de Mr Thiriez lors de l'Assemblée Générale de la LFP le 11 septembre 2009 :

« L'AFLD et les contrôles hors entrainements… Avec l'Association Nationale des Ligues de Sport Professionnel et en soutien de la démarche entreprise par l'UNFP, nous avons saisi le président de l'AFLD. Nous avons souligné que la législation précisait clairement que les contrôles devaient être effectués "pendant les périodes d'entrainement ainsi que lors du programme des compétitions ou manifestation". Sans remettre en cause le caractère inopiné de ces contrôles, ils ne sauraient donc être effectués pendant les périodes de congés. Cette démarche nous paraissait essentielle, dans l'intérêt des joueurs et, celui bien compris, de la lutte contre le dopage.»