Le départ est prévu à 8h et je dois rejoindre sur les bords du Canal du Midi David qui se joint à moi pour quelques kilomètres.

Le temps est couvert, mais il fait déjà 16° et le vent souffle....dans le bon sens. Bonne nouvelle, la moyenne devrait être correcte.

Comme je l'ai dit en introduction, pour une fois, j'ai pris le "risque" d'utiliser un vélo test pour ce périple, non sans avoir validé quelques jours auparavant les réglages. On ne se lance pas sur 230kms comme ça sans être certain du matériel.

Canal du Midi

Toulouse-Perpignan-12-7-14_7.jpgToulouse-Perpignan-12-7-14_8.jpg3 kms après avoir décollé de chez moi, j'arrive sur le Canal du Midi... où je m'aperçois que j'ai oublié de lancer l'enregistrement GPS. Dommage, ce seront 3 kms de perdus sur Strava. Y'a plus grave.
Je retrouve David au bout de 5kms et nous partons ensemble sur le Canal. Le vent est légèrement de côté et nous ne roulons pas trop vite. J'ai 8h minimum de selle à faire, il faut gérer l'effort.
Seule la traversée de Toulouse, qui nous oblige à quitter le Canal quelques kilomètres, sera un peu pénible. Et même de retour sur le Canal, nous rencontrerons de nombreux cyclistes urbains se rendant au travail à vélo, ce qui nous oblige à rouler l'un derrière l'autre.

Une fois arrivés au sud de Toulouse, le Canal se fait un peu plus désert et nous pouvons à nouveau discuter, avec un vent un peu plus de dos. En revanche, le ciel est de plus en plus sombre alors que je n'ai pas pris de veste pluie, ni de manchettes. Tant pis, on verra bien.
Le vent forci de plus en plus à tel point que David me quitte du côté de Labège, car lui devra rentrer face au vent. Je continue donc seul.

Le Canal du Midi est quand même un peu moins joli sous un ciel très gris, mais je peux quand même profiter du silence, du paysage et des canards et canetons. Pas de voiture jusqu'à ce que je quitte le Canal, au bout de 70kms, c'est quand même très agréable.
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Vent de dos vers Castelnaudary et Carcassonne

En sortant du Canal à Avignonet Lauragais, je retrouve la route et son flot de circulation. J'en profite pour remplir un de mes bidons vide à l'entrée d'Avignonet.
Toulouse-Perpignan-12-7-14_2.jpgÇa monte un peu jusqu'au Col de Naurouze, mais le fort vent de dos me permet de rouler entre 33 et 40km/h sans trop forcer.

Une fois passé Castelnaudary, non sans avoir pris quelques gouttes de bruine (même pas de quoi mouiller le cycliste et son vélo), je quitte la départementale qui rejoint Carcassonne en direct pour aller sur des routes moins circulante en passant vers Bram et Villesèquelande.
Là encore, le rythme est plutôt rapide, entre 35 et 40km/h sans forcer puisque je maintiens mon cœur à 140 pulsations maximum.

Même si je souhaite arriver vers 16h30 à Perpignan, heure à laquelle doit arriver ma femme, je profite quand même des champs de blé pour faire quelques photos. Je n'ai pas de dossard dans le dos, je ne suis pas à 10mn près !

Toulouse-Perpignan-12-7-14_1.jpgJ'arrive à Carcassonne, la cité médiévale, au bout de 125kms et 4h20 de route, soit 28 de moyenne environ. Dont 33 de moyenne depuis Avignonet Lauragais où j'ai quitté le Canal du Midi.
C'est à Carcassonne que le ciel se dégagera vraiment, à la faveur d'une Tramontane prononcée. La météo annonçait des rafales entre 70 et 80km/h, ils avaient vu juste.

Je n'ai pas choisi le chemin le plus direct dans Carcassonne, mais un chemin qui passe au pied de la cité afin de faire une photo. Bien m'en a pris, puisque au pied de la cité se trouve un vieux pont sous lequel se trouve un robinet. Un de plus pour se ravitailler.
Même si j'ai pris deux bidons et qu'un seul est vide, je préfère être prévoyant pour ne pas tomber en panne d'eau. Surtout qu'entre la Tramontane et le soleil, il va sans doute faire chaud dans les Corbières.
Je sors de Carcassonne vers 13h et là, je sens clairement le vent de dos qui me pousse. 40/45km/h sans forcer sur le plat.

Chute évitée de justesse, mais chambre pincée

Toulouse-Perpignan-12-7-14_9.jpgPeu après avoir passé Trèbes, je roule toujours bon train mais je ne vois pas un caillou, de la même couleur que le goudron, qui se trouve sur ma route.
Résultat, je le prends de plein fouet à 45km/h, évitant de justesse la chute. Heureusement, je tenais assez bien le cintre. mais cela n'évitera pas la crevaison. La jante et le pneu n'ont rien, mais la chambre est pincée. Arrêt obligatoire après avoir récupéré un de mes bidons qui a fait un fugue sous le choc.

Je n'ai qu'une seule chambre de rechange et quelques rustines autocollantes. Je prends donc mon temps pour monter le tout et je perds 10mn. Heureusement, j'ai une bonne pompe qui me permet de remettre 6.5 bars, ce qui est suffisant.
Allez, plus que 100kms !

Barbaira, Capendu, Douzens et Moux s'enchaînent à toute vitesse puisque je rouler toujours à 40km/h environ à 140puls maxi. Jouissif et ça donne envie d'appuyer sur les pédales, mais je fais attention, le plus dur reste à venir.

Place aux Corbières

Toulouse-Perpignan-12-7-14_10.jpgA partir de Fontcouverte, la route s'élève un tout petit peu. Des faux plats, mais passés bon train avec le vent de dos que je ne vais plus avoir très longtemps une fois dans les Corbières.

Le paysage change radicalement, les champs de tournesol et de blé laissant place aux vignes et aux montagnes.
Je me retrouve sur des routes beaucoup moins fréquentées. Et même si la tramontane m'aide toujours à avancer, elle sera beaucoup moins vigoureuse à partir de Ferrals des Corbières et la chaleur se fera nettement plus étouffante. Je passe de 25 à 30°, mais ça reste supportable.

Direction Villesèque des Corbières puis Fraissé des Corbières où je trouve un robinet pour remplir mes deux bidons. Je sais qu'après, al route sera longue jusqu'au prochain point d'eau avec du dénivelé et la chaleur.
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Villesèque marque le début des premières vraies pentes dans les Corbières.

Toulouse-Perpignan-12-7-14_3.jpgSur certaines parties, je sens le vent me pousser dans les côtes, c'est très agréable. Comme si des spectateurs me poussaient... mais non, il n'y a personne dans ce coin reculé et tranquille.
Par endroits, je vois la mer depuis ce point en hauteur (300m environ), au milieu des éoliennes. Au passage, même au pied des éoliennes, on ne les entend pas, même si elles tournent très vite.


Toulouse-Perpignan-12-7-14_15.jpg Toulouse-Perpignan-12-7-14_13.jpgToulouse-Perpignan-12-7-14_14.jpgLa route n'est pas très bonne, mais j'avance plutôt bien mais je mouline tout de même parfois sur le 34x28 proposé par mon vélo d'essai afin de soulager les jambes qui après 200kms commencent quand même à tirer un peu.
Et puis je sais que la fin se fera vent de côté, il faudra donc lutter contre le vent qui sera fort.
En revanche, le bronzage sera inévitablement très marqué après plus de 8h de vélo dont 4h en plein soleil.

Vélo à voile

Passé le dernier "col de Mandourelle" et la côte des éoliennes, ça redescend, mais c'est nettement moins marrant avec le vent de côté et les jantes hautes qui équipent mon vélo.
Des rafales à plus de 90km/h, j'avoue m'être fait parfois peur jusqu'à Opoul Périllos. Il m'a fallu tenir fermement le cintre pour ne pas être trop déporté sur la gauche de la route.
A Opoul, je bifurque en direction de Rivesaltes, profitant à nouveau pendant quelques kilomètres du vent de dos.

Fringale sur la fin

Sur le trajet, je n'ai pas voulu m'arrêter dans une boulangerie pour acheter une pâtisserie plus consistante que mes tranches de pain d'épices, barres et gels. Erreur. A partir de Rivesaltes, je commence à avoir un peu faim. Tant pis, il ne reste que 15kms.

Mais 5kms plus loin, à Peyrestortes, plus de son, plus d'image, c'est la fringale. Plus d'énergie et les jambes tournent difficilement. Et en plus, je termine mon dernier bidon sans trouver rapidement de fontaine.
Je termine donc à sec, tant en énergie qu'en eau. Pas grave, je suis dans les temps et j'arriverai au final 5mn avant madame.

230kms à 28 de moyenne

Toulouse-Perpignan-12-7-14_16.jpgToulouse-Perpignan-12-7-14_18.jpgAu final, je termine ma sortie avec 231kms à un peu de plus de 28km/h de moyenne sur 1200m de dénivelé, bien aidé par le vent. Vidé, mais encore une fois, heureux de l'avoir fait.
Mais ça fait quand même long. 200kms me suffiraient pour le faire un peu plus régulièrement.

A l'heure où je termine d'écrire ces lignes, 2 jours après cette chevauchée, je n'ai toujours pas récupéré à 100%. Jambes dures et fatigue latente. Une petite sortie de quelques kilomètres tranquille devrait tout remettre en ordre !

Si vous souhaitez voir ce que ça donne sur Strava, la sortie se passe par ici où il manque les quelques kilomètres de départ. Il s'agit donc là de ma plus longue sortie jamais réalisée.
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