Peur de mourir à vélo
Par Santé - Cet article a été lu 4176 fois. Commentaires : 11 .
le lundi 27 mai 2013 15:53 -J'ai rarement eu peur sur le vélo. En 20 ans de pratique, peut-être 3 ou 4 fois. Mais attention, pas la peur de tomber ou autre. Non, la vraie peur de mourir.
Il y a bien sûr au mois de décembre dernier lors de mon accident, mais là encore, c'était simplement la peur de se faire mal, se casser une jambe, une clavicule, mais pas beaucoup plus.
La dernière fois que j'ai vraiment eu peur, c'était il y a 6 ans je crois, lorsqu'un semi-remorque m'avait frôlé. J'avais réussi à rattraper le gars à un feu et il m'a dit qu'il ne m'avait pas vu (c'est bien ce que je lui reprochait !) et qu'il s'excusait. J'avais mis 2 semaines à refaire du vélo.
Mais hier, lors de mon entraînement, j'ai eu peur. Peur de mourir sur le vélo. La peur qui vous fait réfléchir ensuite à arrêter le vélo.
Un entraînement tranquille, sur une route tranquille, avec un beau soleil. Comme d'habitude, je prend garde à bien rester sur le bord de la route, notamment quand j'entends une voiture arriver.
Mais au bout de 9kms, sur une route pourtant large et en pleine ligne droite, j'entends arriver une voiture très vite....très très vite. Et être à 10cm du bas-côté ne suffisait apparemment pas puisque ce chauffard en Berlingo m'a frôlé. Il est passé à 30cm de moi, peut-être 40cm, mais pas plus, et à plus de 90km/h.
Pas eu le temps de voir la plaque, trop rapide. Mais j'ai à l'instant eu la chair de poule....et les jambes coupées. Que ce serait-il passé s'il y avait eu une rafale de vent...ou un trou à éviter ?
Résultat, j'ai repris la direction de la maison, écourtant ma sortie. Un retour finalement long de 25mn. 25mn à réfléchir, cogiter, penser à sa famille, tous ceux que l'on laisserai si ça n'était pas passé. Et ce chauffard qui lui, n'aurait écopé que de 2 ans peut-être de prison...pour n'avoir pas voulu louper son rendez-vous.
Le vélo est certes un sport dangereux par nature, mais les automobilistes qui pensent que les cyclistes n'ont rien à faire sur la route multiplient ce risque. Tout ça pour faire peur, montrer que l'on gêne, mais trop peureux pour s'arrêter et s'expliquer. Jusqu'au jour où un accident arrive...et ce même automobiliste regrettera ce geste stupide et en assumera les conséquences longtemps...ou prendra la fuite, sur cette route déserte où personne n'aura vu l'accident.
Même s'il faut bien mourir un jour, j'aimerai autant que possible ne pas mourir par la faute d'un autre ou en pratiquant ma passion.
A se demander s'il ne faudrait pas être équipé de caméras enregistrant nos sorties pour pouvoir retrouver un potentiel chauffard assassin.
Heureusement, tous les automobilistes ne sont pas pareil, ils sont finalement peu à être aussi idiots. Mais encore trop nombreux. Il y a encore du travail à effectuer auprès de nos concitoyens, même si ceux qui agissent ainsi sont sans doute beaucoup plus cons qu'ils ne sont citoyens.
Fil des commentaires de ce billet