Carnet noir : Jean-Denis, le papet, s'en est allé
Par Divers - Cet article a été lu 4034 fois. Commentaires : 1 .
le lundi 20 février 2017 21:40 -Il est des Hommes qui vous marquent à la première rencontre. Jean-Denis Gély était de ceux-là. On ne s'est croisés que 3 fois, mais cela a suffit pour que je sois marqué par lui !
Son nom ou sa tête ne vous dirons sans doute rien du tout, et pourtant, c'était un passionné de vélo et tout particulièrement de matériel vélo. Il était d'ailleurs un des testeurs pour le magazine Le Cycle.
En ce 20 février 2017, Jean-Denis nous a quitté, après un long combat contre la maladie, car Jean-Denis n'était pas du style à se laisser faire. Il avait d'ailleurs emprunté cette maxime de Lance Armstrong : "La douleur est temporaire, l'abandon dure toujours".
J'avais rencontré Jean-Denis un jour de novembre 2014, sur les routes catalanes. Ensemble, et avec son ami Yannick, nous avions fait un petit tour de 65km et déjà, tu m'avais bluffé. 3 semaines auparavant, on t'avais retiré un rein après qu'un cancer s'y soit installé.
Tu avais toujours le sourire et bien sûr, pendant près de 3 heures, nous avons discuté vélo. Tu étais un triathlète devenu un peu plus cycliste. Plus de 50 ans de sport.
Tu étais passionné de vélo, et tu partageais aussi ta passion via ton blog. En 2015, rechute, mais tu avais décidé de lutter malgré de lourds traitements. Tu continuais à pédaler, encore et toujours, à ton rythme. De la salanque aux Corbières en passant par la fitounie, même la Tramontane ne te faisais pas rester à la maison. La passion du vélo ne te lâchait pas.
Depuis fin novembre 2016, tu ne postais plus sur ton blog et j'ai su que si tu ne sortais plus à vélo, c'est que quelque-chose ne tournais plus rond. Tu as lutté, jusqu'à aujourd'hui, mais la tempête aura eu raison de tes coups de rames, moussaillon. Quelques semaines avant ton 63ième anniversaire.
2014, c'était là notre seule rencontre sur le vélo. Nous ne nous sommes ensuite recroisés furtivement qu'en Allemagne, du côté de l'Eurobike. Nous nous étions promis de rouler à nouveau ensemble, ça n'a malheureusement pas pu se faire.
Puisses-tu trouver là-haut un banc pour enfin te reposer, car ceux qui te connaissaient savent combien le Papet affectionnait les bancs.
Je garderai de toi ce souvenir d'un homme courageux, généreux et qui jamais ne se plaignait.
Une grosse pensée à ta famille et tous tes amis.
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