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Comme le montre le profil, un parcours assez usant car il y a très peu de plat et ça commence rapidement par quelques bosses.

Etant invité par fi'zi:k, je dispose d'un dossard "prioritaire", le numéro 19. Mais il s'avère que ce dernier ne me servira pas à partir en première ligne. En effet, pas de sas, on part comme on arrive. Pas grave, je n'avais de toutes façons aucune prétention de classement :-) Je n'avais que le plaisir de participer et découvrir les paysages italiens.

Bonne ambiance au départ, même si je ne comprends rien à l'Italien. Chose étonnante quand on est français, l'hymne italien est joué avant le départ de la cyclo. Jamais je n'ai entendu l'hymne français joué lors d'un cyclo en France.

Parmi tous les inscrits, trois pros, Viviani, Montaguti et Pozatto, mais je n'ai aucun espoir de les voir.

 

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Température honnête pour le départ avec 13°, mais il pleut très légèrement. Un départ rapide, comme sur toutes les cyclosportives. Très vite, je lève le pied pour ne pas me mettre dans le rouge.

Les deux premières bosses passent assez facilement, elles sont courtes (2km maxi) et peu pentues, environ 5% de moyenne. Je prends mon rythme et me fait doubler par ceux qui veulent jouer la gagne.

Après 10km, déjà 300m de dénivelé, ça fait mal aux jambes. C'est à ce kilométrage qu'intervient la première vraie bosse, Salcedo. 4km à 5%. Quelques passages à 8%, des épingles, mais surtout, une route rendue très grasse par la pluie. Dans certains virages, la relance en danseuse est impossible, ça patine.

Les crevaisons sont nombreuses et de nombreux cyclos sont arrêtés sur le bord de la route pour réparer. Un d'eux aura encore moins de chance, chaine cassée.

Arrivé en haut, je m'accroche à un groupe, car désormais, la route est assez plate jusqu'au 45ième kilomètre. Quelques bosses, mais rien de bien méchant. Le groupe roule bien, mais les automobilistes italiens sont bien pires que les français. L'exception, c'est l'automobiliste qui laisse plus de 80cm là-bas. Tous frôlent les cyclistes !

C'est au km 45 donc que commence la vraie bosse, 12km à 5% de moyenne pour se hisser à un peu plus de 1000m d'altitude à Salita di Rotzo.

Le soleil est de la partie, je quitte donc mon coupe vent et descend les manchettes au niveau des poignets. J'en profite pour manger et prendre mon rythme. Forcément, étant piètre grimpeur, je me fais doubler par nombre de cyclistes qui passent très rapidement. Italie oblige, les vélos Pinarello et Wilier sont en force. En revanche, pas plus de Campagnolo que ça, mais de nombreux groupes SRAM Red eTap sont déjà présentse

La montée se passe bien, avec ravitaillement en haut, mais pas besoin. Je pendrai juste une demi-banane afin de pouvoir faire cesser le gincement d'une cale Look. En frottant la peau contre la cale, le bruit cesse.

Une fois en haut, le temps est toujours de la partie et il fait 12°. Mais nous ne sommes qu'à 1000m, il reste 80m à gravir avant d'atteindre le sommet. Ce qui est fait après 3.5km.

Le temps se couvre, nous arrivons dans la forêt et le vent de face se fait plus présent. Résultat, on passe en 4km de 12° à 6° seulement. Je remonte les manchettes et remet mon coupe vent. Pour les mains, les gants courts passent encore. Je me retrouve avec deux gars seulement. Pas évident de s'entendre pour des relais face au vent. La traversée de la forêt, sur 10km environ est assez pénible.

Un groupe nous récupère, je m'insère dans les roues. Nous arrivons à Campomezzavia, ne reste donc plus que 23km de descente. Malheureusement, c'est à ce moment que la pluie se met à tomber. Il y a de nombreuses épingles et la route est plutôt glissante. Je descends prudemment et reste dans le groupe, doublant quelques coureurs qui sont sur les freins, pas très à l'aise en descente.

Je verrai pas moins de 3 chutes. Excès de confiance et freinage nettement trop tardif. Dans la descente, je double Viviani de Sky et Pozatto,qui roulent tranquille et discutent.

Je termine au final le parcours de 104km en 3h57 (voir Strava) avec un gros mal aux jambes, provoqué par la descente par 7° sous la pluie en cuissard court. Mais des jambières auraient été trop chaudes et surtout trempées quand même.

Je termine 671ième au général à 1h04 du premier, sur 1082 arrivants. Plutôt content, surtout que je n'étais pas sur mon vélo mais un vélo prêté pour l'occasion.

Heureux de cette belle expérience en pays Italien.

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A noter, cet excellent système de fixation de la puce que je n'avais jamais vu en France.

La puce est fixée sur un support qui vient s'insérer sur le blocage rapide. Il fallait y penser. Cela évite la laborieuse mise en place avec des rilsans qui n'est jamais très sûre et qui raye parfois la peinture. Voire même certaines cyclos qui utilisent des puces fixées via un bracelet que l'on met autour de la cheville et qui se révèle inconfortable.

Là, ça tient parfaitement en place et ça ne bouge pas.

Voici quelques photos réalisées lors de ce séjour de 3 jours. Pas de photos durant la cyclosportive, mais des photos avant, avec notamment un vendeur d'anciennes pièces de vélo qui disposait d'un stock impressionnant de composants Campagnolo des années 80, mais aussi des années 70, dans un état irréprochable.