Que la montagne est belle avant le passage des cyclistes
Par Actualité - Cet article a été lu 2586 fois. Commentaires : 7 .
le dimanche 6 octobre 2013 14:00 -Jean Ferrat chantait "que la montagne est belle", mais ça, c'était avant le passage des cyclistes ! Et malheureusement, il n'y a pas qu'en montagne que l'on peut constater la pollution engendrée par nombre de cyclistes qui ne savent pas ce que respect veut dire. Désormais, toutes les routes où des cyclosportives ou randonnées sont organisées sont touchées par le fléau de la "topette écrasée par terre".
Mais la montagne reste le lieu le plus touché et où cette pollution est la plus visible. Regardez lors d'une balade à pied en montagne le nombre d'emballages de gels et barres énergétiques, elles représentent près de 90% de la pollution. Même après le Tour de France, ces déchets restent bien plus nombreux que les éventuelles cannettes de bière ou de sodas des spectateurs qui pour la plupart repartent avec leurs déchets.
Un constat que je fais même dans mon club malheureusement...et ce sont souvent les plus anciens qui jettent leurs emballages, n'ayant pas été habitué au respect de la nature et à l'écologie.
Certains jettent allègrement leurs emballages alu de barres ou leur topette de gel énergétique une fois finie. Et ce n'est pas par accident, la volonté de le laisser dans la nature est belle et bien là. Et quand on fait la remarque, soit le cycliste fait mine de ne rien entendre, soit il dit que ce n'est pas à son échelle que cela changera grand-chose.
Mais si personne ne s'y met, bonjour les dégâts !
Et puis ça coûte quoi de ramener ses emballages vides à la maison pour les jeter à la poubelle ou de les jeter dans une poubelle au passage d'un village ?
Opérations nettoyage
Et puis qui va ramasser ces déchets ? La marmotte dans la montagne ? Des emballages qui vont mettre des années....voire des siècles à disparaître. "Heureusement", des opérations nettoyage ont lieu tous les ans sur certains sites de montagne, comme ce fut le cas le 28 septembre au Mont Ventoux. Un "heureusement" entre guillemets, car le fait que de telles opérations existent me sidère.
Durant ces opérations nettoyage, les sacs poubelles sont très rapidement remplis à plus de 90% d'emballages de gels et autres barres énergétiques.
Le mauvais exemple professionnel
Beaucoup mettent en avant le mauvais exemple professionnel. C'est sûr que même si les mentalités évoluent avec l'arrivée des jeunes au sein du peloton, les jets de bidons et autres emballages face à la caméra ne donne pas un bon exemple du sport cycliste.
Mais que ce soit sur le Tour de France ou certaines organisations cyclosportives, des zones pour jeter les déchets sont mises en place pour faciliter le nettoyage après la course. Sur la randonnée du dimanche ou la sortie d'entraînement du cycliste, personne ne passe derrière pour nettoyer.
La FFC a mis en place une commission développement durable (avec Jérémy Roy notamment) dont l'objectif est de trouver des solutions pour sensibiliser, éduquer et faire acquérir un comportement éco-cyclo au monde du vélo
Des emballages biodégradables ?
De nombreux cyclistes pensent que cette solution serait idéale. Pas moi !
Car cela aggraverait le phénomène car certaines personnes soucieux de protéger "un peu" l'environnement actuellement trouveraient dans les emballages biodégradables une excuse pour tout jeter.
Mais biodégradable ne veut pas dire que l'emballage disparaîtra à la première pluie. Au mieux, ça mettra plusieurs mois se résorber et pendant ce temps, la pollution visuelle restera bien présente au bord des routes.
Aujourd'hui, de nombreux maillots cyclistes comportent une 4ième petite poche supplémentaire au dos afin de servir de poubelle et les topettes sont munies d'un bouchon qui peut reboucher ladite topette une fois retourné.
Ce n'est pas compliqué, même mon fils de deux ans a compris qu'il ne devait pas jeter un emballage vide au sol et soit il le donne à ses parents, soit il va le jeter à la poubelle.
Un sport déjà assez sali comme ça !
Avec les multiples affaires de dopage, le sport cycliste a déjà une assez mauvaise réputation pour qu'en plus on ait pas à rajouter la pollution.
Et puis il ne faut pas oublier que cette pollution, ce sont nos enfants qui vont en hériter. Comme le disait très bien Antoine de Saint Exupéry, "Nous n'héritons pas de la terre de nos parents, nous l'empruntons à nos enfants."
Alors messieurs et mesdames les cyclistes, faites un effort, ramener vos emballages vides à la maison ne vous coûtera rien.....mais fera gagner beaucoup à la planète !
Fil des commentaires de ce billet