Je retrouve donc Sylvain devant chez lui et nous décollons à 8h. Roulage tranquille jusqu'à Cornebarrieu où nous arrivons vers 8h30. Plus personne quasiment, tout le monde est déjà parti. Mais pendant que nous nous inscrivons, mes anciens compagnons du club de Castelginest arrivent. Cool, on pourra rouler avec eux.

Nous sommes une dizaine à partir en tout avec quelques éléments qui se sont greffés à nous. Dès le départ, ça roule sur un bon rythme, 32/33km/h. Heureusement, je suis chaud.

Mais dès les premières bosses, un coureur se démarque en montant plus vite que les autres et en sprintant au sommet, comme s'il y avait un saucisson à gagner. Puis une fois en haut, attend et se remet sagement dans les roues sans prendre un seul relais. Le genre de comportement qui ne me plait guerre et je sais que ça ne plaît pas à Sylvain. Sur toutes les bosses, il ira gagner son saucisson virtuel....mais en se gardant bien ensuite de prendre des relais, restant en dernière position.

Un coureur de 60 ans environ, très affuté, mais qui veut montrer qu'il a la plus grosse. Le problème, c'est que ça en excite certains qui veulent aussi jouer et le rythme s'accélère. Grosses relances après les virages ou les stops....rythme effréné, certains commencent à peiner à l'arrière et je suis obligé de crier pour faire ralentir le groupe. On ne va pas laisser un ou deux gars en pleine campagne à 45kms de l'arrivée de la rando.

Dans une bosse, Sylvain veut "jouer" avec ce cycliste et accélère. Une bosse qu'il connaît et faite pour lui. Pas trop pentue pour que son poids ne l'handicape pas trop, mais où il peut faire parler sa puissance. Le gars mord à l'hameçon et s'évertue à rattraper Sylvain qui a 100m d'avance sur lui. Moi, limité par mes jambes, je regarde le spectacle 200m derrière en souriant.
Sylvain voyant le gars qui va rentrer ralentit un peu, faisant mine de caler.....et réaccélère sur la fin de la bosse. Le plus marrant dans l'histoire, c'est que le gars avait son super vélo...et Sylvain son Cannondale cyclo-cross en alu avec garde-boue et porte-bagage. 11kg le vélo !

Le gars se calmera ensuite. Arrivés au ravito, bruine, mais rien de méchant. Ensuite, retour sur Cornebarrieu où je repasse un peu devant avec Sylvain. Je me sens bien, certains ont calmé leurs ardeurs.

Arrivés dans le faux plat descendant de Bouconne, Sylvain prend un relais dont il a le secret. Le segment Strava indique 2kms à -0.8% et nous allons les faire à 43 de moyenne. Personne ne prendra de relais à Sylvain.
Nous bifurquons ensuite vent de face à 5/6kms de Cornebarrieu, et bien sûr les esprits de certains s'échauffent, comme si la victoire les attendais au bout. Une fois de plus, Sylvain se place devant et met tout le monde d'accord. Vent de face, je sais qu'il adore, ça. Nous ferons les derniers 2.5kms à 41kms/h de moyenne. Pas mal avec du vent de face et 100kms dans les jambes. Une fois de plus, Sylvain s'est à un moment écarté, mais tous les autres qui jusque là imposaient un gros rythme vent de dos étaient contents de rester dans son abri.

Ne reste plus qu'à rentrer avec Sylvain. A la maison, ça me fera 122kms à 29 de moyenne pour 625m de D+.

Mais une fois de plus, toujours énervant de rouler avec des gars qui se croient en course. Et encore, cette fois-ci, ceux-là respectaient les stops et autres, car il m'est déjà arrivé de rouler avec des cyclistes coupant les virages et grillant les stops pour ne pas perdre de temps et ne pas faire baisser la moyenne. Triste !