Arrivés au départ à Fonbeauzard à 7h50, il y a déjà beaucoup de monde. La météo a annoncé du beau temps, même si tôt le matin, il ne fait que 5°, m'obligeant à mettre tout de même les jambières et une veste thermique. Je fais par contre l'impasse sur les gants longs...et me contente des gants été. Ça pique un peu dans la descente qui part de chez moi, mais après, ça ira bien.

Dès les premiers coups de pédale, je sens que le cœur monte beaucoup trop vite. 150 pulsations de moyenne pour se rendre au départ...alors que l'on a fait qu'un petit 26km/h de moyenne.

Et ça se confirme dès le départ de la randonnée. Le cœur monte très vite à 160/165 pulsations. Même dans les descentes, il descend difficilement sous les 145 pulsations. Pas très normal, sans doute de la fatigue accumulée.

Mais toute la sortie, je m'accroche à Sylvain. Pas évident, notamment dans les bosses, que je connais pourtant, puisque la randonnée emprunte deux bosses autour de chez moi, Bouloc et Castelnau. D'ailleurs, j'avais le KOM sur celle de Bouloc en 4mn10, mais Sylvain me ravira la première place en 3mn46...et sans forcer outre mesure !
Il faut dire que Sylvain avait été "piqué au vif" par un cyclo âgé sans casque, tirant les paquets à bloc et ayant décidé d'écrémer ce même paquet dans la bosse, toujours sur un gros braquet (53x13 sur le plat...toujours et 53x17 dans les bosses...à 40tr/mn). Bref, Sylvain l'a déposé dans la bosse....en moulinant. Agréable à regarder de l'arrière !

En haut de cette bosse, que j'ai grimpé à 183puls de moyenne, Sylvain a levé le pied et je l'ai récupéré...mais 5kms plus loin, nouvelle bosse que j'ai monté avec Sylvain. Faut dire qu'il a eu le chic de m'attendre.

Après Villariès, Sylvain a roulé pour revenir sur un groupe. 4kms difficiles à 178puls pour moi et 38km/h de moyenne. Je n'ai pas lâché la roue de Sylvain....mais il ne fallait pas 1km de plus au programme.
Après le ravitaillement de Vacquiers, nous repartons tranquillement. Mais mon cœur reste haut perché à 160 puls. Un groupe nous récupère, nous prenons les roues. mais comme toujours, ça roule à bloc pour les premiers et tout le monde suit. Au pied du village de Montjoire, malgré le fléchage à gauche, tout le monde part tout droit. Moi et Sylvain prenons à gauche...le groupe nous récupèrera plus loin.

A noter que certains coureurs prennent des risques insensés. Ils coupent des virages où il n'y a aucune visibilité pour grappiller quelques places. D'autres roulent à gauche de la chaussée pour se protéger du vent qui vient de la droite. Même si je suis cramé, je préfère laisser du jus et me mettre dans le vent à droite plutôt que de risquer ma vie. D'ailleurs, ces mêmes coureurs râlent quand une voiture klaxonne pour doubler ou oblige les coureurs à se serrer car elle arrive en face.

La montée de Lapeyrouse Fossat me sera fatale et à partir de là...calvaire. les 35kms restants seront longs....très longs. Même abrité par Sylvain, le coeur reste à 160/165puls. Sylvain aura la gentillesse de me trainer jusqu'au bas de chez moi.

Au final, 120kms à 27.8km/h de moyenne...et surtout un joli 160puls de moyenne, alors que même sur des cyclos difficiles comme l'Ariégeoise, je ne dépasse pas les 155 puls de moyenne. Et il n'y avait que 735m de dénivelé. Doit bien y avoir de la fatigue, donc, repos jusqu'à mercredi !