Il faut reconnaître que le carbone est un matériau idéal pour fabriquer des cadres et des fourches de vélo.

Parmi ses grandes qualités, on trouve d'abord sa capacité à résister aux forces de traction sans se déformer. Dans ce classement, l'aluminium et l'acier présentent des performances assez voisines tandis que le titane pointe largement en dessous.

L'autre avantage du carbone réside dans ses propriétés composites. Ainsi, selon la quantité de couches de carbone que l'on dispose et la mnière dont on oriente les fibres, on peut réaliser un "tuning" extrêmement précis du comportement d'une pièce. De manière générale, pour un vélo, on cherchera à ce qu'il soit aussi rigide que possible latéralement tout en conservant une certaine souplesse (pour le confort) verticalement.

Enfin, le dernier atout de poids du carbone tient à son excellente résistance au vieillissement et à la fatigue. A l'inverse de l'aluminium qui lui présente une certaine porosité et qui, de ce fait, se fatigue assez vite. Autrefois, les coureurs du Tour de France changeaient plusieurs fois de vélo. Aujourd'hui, grâce au carbone, un coureur peut boucler, sans aucun problème, les trois semaines de course avec le même vélo.

De nouveaux alliages prochainement ?

Bien sûr, le carbone n'est sans doute pas une finalité. Les recherchent se poursuivent, toujours autour des composites. Il faut savoir que cette famille de matériaux est extrêmement vaste. Au sein même des fibres de carbone, on trouve d'ailleurs une gamme très large de comportements en fonction du temps de carbonisation.

En dehors du carbone, on trouve aussi des fibres végétales comme le chanvre qui donnent d'excellents résultats. On peut s'attendre aussi à voir apparaître d'autres matériaux comme le magnésium, même s'il présente encore des problèmes de corrosion. Et puis, on pourrait aussi assister à un retour d'anciens matériaux comme l'acier. Grâce aux progrès considérables accomplis pour ce type d'alliage, on dispose aujourd'hui de nouveaux produits d'une très grande qualité.