Les deux grands parcours partent à 7h et le petit parcours à 7h30. Il fait frais, seulement 12°C, mais vu la température de plus de 25° annoncée rapidement, je prends une tenue légère avec seulement des manchettes que je retire juste avant que les 365 coureurs de ce petit parcours soient libérés.

Le piège de cette course se situe en fait avant la montée du Stelvio. Sur les 20 premiers kilomètres, on passe de 1200m d'altitude à environ 880m pour rejoindre le village de Sondalo, ainsi que le retour sur Bormio où en 20km, on fait déjà 800m de D+. Il y aussi cette montée de Sondalo, qui semble courte mais pentue.

Ci-dessous sur la photo, de gauche à droite, moi, Alessandro (Polartec), Guido (Polartec) et Alexandre (Alternative Medias) qui m'a invité sur cet événement.

7h30, le départ est donné et ça part relativement vite. Sur ce faux plat descendant, je saute de groupe en groupe pour trouver celui qui me va niveau rythme. Entre Bormio et Tola (8km), plus de 45km/h de moyenne et on dépasse régulièrement les 60km/h, il faut être vigilant. On est régulièrement à l'ombre, la température descend à 8° par endroits.

J'ai quand même le temps de faire un selfie en roulant.

Je me retrouve dans un bon groupe, non loin de la tête, mais je ne vais pas essayer de grapiller plus de places. On arrive à Sondalo... et là, surprise, c'est un mur qui se dresse : 1km à 10% de moyenne. Quand on vient de passer plus de 30mn à enrouler un gros braquet avec une température limite, passer sur le 36x30, ça fait bizarre.

Ca se passe pas trop mal et je réintègre un goupe de 3 coureurs en prenant des relais. Maintenant, un long faux plat montant nous attend jusqu'à Bormio. Il faut repasser de 900m à 1200m d'altitude en 18km. Prudent, je vois qu'un groupe revient fort derrière, je lève le pied pour me joindre à eux. Nous sommes maintenant 15, c'est plus confortable. Je reste sagement dans les roues pour me préserver. Il ne faut pas oublier que le Stelvio et ses 21.5km d'ascension à 7.1% de moyenne nous attendent.

Pour être dans les temps, il fallait que je sois au pied du Stelvio à 10h au plus tard, j'y arrive à 9h30. A l'aise au niveau timing donc. Je ne suis pas entamé, mais je m'arrête tout de même au ravito pour me restauter. Je table sur une montée de 2h du Stelvio. Il fait 16°C, ce que je trouve parfait pour s'ataquer à la montée d'un col.

J'ai encore le sourire et j'attaque la montée à mon rythme, ne me préoccupant plus des autres. Le 36x30 n'est pas de trop. Je pensais qu'il serait trop juste, mais finalement, je monte bien et je me fais très peu doubler, sauf pas des cyclistes nettement plus rapides que moi... ou quelques VAE.

J'admire le paysage et je fais des photos et des vidéos tout le long. La température monte au fur et à mesure, mais pas trop, de sorte que la chaleur n'est pas étouffante. Le paysage est magnifique tout le long de la montée, ce qui ne gâche rien.

10km avant l'arrivée, un replat de 2km à 3% et le ravitaillement. Ambiance sympathique, il n'y a pas beaucoup de monde, je suis bien, mais je prends un petit quelque-chose, car les 10 prochains kilomètres sont les plus durs avec de nombreux passages à plus de 10%. On est à plus de 2300m d'altitude, il ne faudrait pas avoir une fringale maintenant.

Peu à peu, le panorama se fait de plus en plus large et la neige fait son apparition. Mon compteur affiche donc 2400m d'altitude, il ne reste "plus que" 450m à gravir. Plus que les kilomètres, en montagne, je me fie à l'altitude. Je suis toujours bien, j'arrive à faire des vidéos en dépassant quelques cyclistes.

D'ailleurs, voici la vidéo réalisée à cette occasion, résumant 2h de montée en 10mn :

Au bout de 3h34 d'effort et 1h58 pour monter le Stelvio, me voilà au sommet, atteignant une altitude record en vélo de 2758m.

De façon anecdotique, je me classe 97ième de l'épreuve sur 365 concurrents classés sur ce petit parcours, 11ième de ma catégorie.

Vient ensuite la descente, non chronométrée, pour rejoindre l'hôtel. Descente prudente, car de nombreux cyclistes montent et sont un peu partout sur la route. A noter, le civisme et le respect des cyclistes en Italie. Sur toute la montée, je n'ai compté que 4 barres/topettes au sol, dont 3 pleines, qui étaient donc sans doute tombé malencontreusement d'une poche.

L'organisation avait mis en place des caissons où l'on pouvait jeter ses emballages vides, mais ce n'est pas la seule explication, car bien souvent en France, ces zones de ramassage existent aussi et pourtant, les cyclistes ne les utilisent pas toutes.

Une bien belle épreuve, mais aussi une superbe région pour pédaler.