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Cette sortie avait donc lieu avec 4 coureurs de l'Armée de Terre (Julien Duval, Romain Le Roux, Bryan Alaphilippe, Benoît Sinner) et 5 coureurs Direct Energie (Angelo Tulik, Julien Morice, Fabrice Jeandesboz, Romain Sicard, Bryan Coquard).

Ces derniers sont allés rouler 50km avant de venir rejoindre les journalistes conviés à la présentation presse.

La première moitié de la sortie s'est faite à un bon rythme mais pas trop élevé. Entre 30 et 35km/h vent de dos, ça va. Mais comme on revient par la même route, cela veut dire retour face au vent, je reste sagement dans les roues à profiter du paysage et de la vue sur la mer.

Ensuite, c'est une montée de 8km à 6% de moyenne qui nous attend, jusqu'au village de Castelmola. La route est assez abîmée. De gros nids de poules succèdent à des bosses, le tout dans des virages en épingles assez prononcés. La descente s'annonce périlleuse, surtout que les siciliens prennent de grosses libertés avec les code de la route. On double quand on veut (même si ça ne passe pas), sans clignontant, on débouche d'une place de parking sans regarder, on coupe les virages dans les épingles et on s'arrête parfois au STOP si on est de bonne humeur.

Les pros montent tranquille, mais je lâche quand même dans les 4 derniers kilomètres et je monte à mon rythme. Même un sprinteur comme Bryan Coquard est surprenant de facilité dans les passages à plus de 10%.

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Le retour se fait par la même route. Je me lance dans la descente, raide, avec de nombreuses épingles obligeant à freiner de manière virile. J'en profite pour me caler dans la roue de Julien Morice et Romain Sicard (Direct Energie) pour conserver un rythme soutenu. N'étant pas mauvais descendeur, je n'ai pas de souci et j'arrive à suivre sans prendre de risque particulier. Il n'y a que sur les relances en sorties de virages que je constate mon déficit de puissance.

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Les 20 derniers kilomètres se font vent de face. Et c'est finalement là que je vais le plus souffrir. Julien Morice, Romain Sicard (Direct Energie) et Romain Le Roux (Armée de Terre) font un train... de plus en plus rapide pour rentrer avant la nuit. On roule entre 35 et 45km/h sur les 20 derniers kilomètres face au vent.

165 pulsations de moyenne (pour un max à 188) sur 37mn et même 169 puls sur les 16 dernières minutes. Il était temps que ça se termine, alors que les pros, eux, continuaient à discuter pendant ce temps là. Une section pavée de plus de 1km sur de gros pavés abordés à plus de 30km/h sur la fin me poussent dans mes retranchements.

On se fait peur plusieurs fois. On est un groupe de 6 cyclistes mais cela n'empêche pas les automobilistes de sortir de leur place de parking juste devant nous sans regarder et sans mettre le clignotant, ni aux piétons de traverser la route sans regarder. Quand on roule à 45km/h, il faut rester concentré.

Au final, 150 puls de moyenne sur 2h30 (voir ma sortie Strava) alors qu'un pro comme Fabrice Jeandesboz a tourné à 108 puls sur la même sortie. La différence est assez phénoménale.

En tous cas, une bonne expérience, sauf pour le côté conduite des siciliens qui n'aiment pas plus que ça les cyclistes, doublent même si ça ne passe pas et font ce qu'ils veulent avec le code de la route. Même si vous avez la priorité, mieux vaut faire attention. Griller un stop est un sport national !