Bonne nouvelle, en me levant, je remarque que la météo ne s'est pas trompée. Le vent est bien du marin et il fait déjà 17°. J'aurai donc un léger vent de face pour me rendre jusqu'aux premières pentes du côté d'Argelès sur Mer.

Les jambes tournent bien dès le départ. Pas très étonnant après ma sortie de 230kms et 5j de récup. La traversée de Perpignan s'effectue sans mal. A 8h, il y a encore peu de monde. Je pars en direction de Saleilles, Latour Bas Elne puis Argelès sur Mer à un bon train puisque j'arrive à Argelès à 28 de moyenne.

Sortie-velo-16-07-2014-001.jpgAprès la première bosse, j'arrive à Collioure, lieu bien connu de nombreux touristes.
C'est icic que s'était achevé avec Sylvain et David ma traversée des Pyrénées en 2012. Un lieu plein de souvenirs donc côté vélo.

Je continue direction Port Vendres, Banyuls sur Mer puis Cerbère. La température monte petit à petit et j'arrive à Cerbère avec 32°.
Pas trop de circulation mais les touristes commencent à prendre place sur les plages.
Entre chaque ville, une côte. Jamais bien longue (4kms maxi) et jamais très pentue (6% de moyenne environ), mais on ne fait que ça finalement. Monter et descendre.
Sortie-velo-16-07-2014-002.jpgArrivé à Cerbère, il ne me reste qu'une dernière difficulté (dans ce sens) pour arriver du côté espagnol. Une côte de 4kms à 5% de moyenne. Le 34x25 suffira (ma cassette va jusqu'à 28) en me permettant de tourner les jambes à 85tr/mn environ.

Cerbère est aussi connu pour sa fameuse gare qui permet le changement d'essieux des convois pour qu'ils puissent continuer leur parcours vers l'Espagne où l'écartement des voies est plus important (1 668 mm contre les 1 435 mm de voie normale des chemins de fer français).


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Sortie-velo-16-07-2014-008.jpgSortie-velo-16-07-2014-005.jpg Au bout de 2h30 d'effort, me voilà enfin arrivé à mon objectif. Sur la photo, on voit le village de PortBou, côté espagnol. Déjà 63kms et 550m de dénivelé. Bon, je sais à quoi m'attendre, le retour se fait par la même route !

Cet endroit conserve les traces d'un passé où les frontières n'étaient pas aussi ouvertes qu'aujourd'hui. Des passages où l'on pouvait se faire fouiller la voiture, où l'on devait déclarer ses achats faits dans l'autre pays, ...
Un autre temps que les plus jeunes n'ont pas connu puisque les frontières ont cessé d'être surveillées en 1995.

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Sortie-velo-16-07-2014-010.jpgSortie-velo-16-07-2014-011.jpgAlors que ces bâtiments étaient occupés jours et nuit, plus personne n'y est depuis près de 20 ans. Content de voir qu'il n'ait pas trop été dégradé malgré les années, cela reste tout de même un moment d'histoire à mon avis.



Sortie-velo-16-07-2014-012.jpgChose qui ne me manque pas du tout, le fameux bureau de change. L'endroit où il fallait changer ses francs en pesetas afin de pouvoir faire des achats dans le pays voisin... avec bien sûr une commission à la clé. On était donc perdant à l'aller et au retour.
Et il fallait faire ses petites conversions pour voir si l'achat était plus intéressant qu'en France. Désormais, plus de soucis, on paye avec ses euros et on voit de suite si ça vaut le coût !

Terminé la page d'histoire, ce n'est pas tout, mais il faut rentrer désormais. Même si le vent est favorable, il reste encore 65kms à faire.
Je recommence les montagnes russes et sur l'une d'elles, la plus longue, un cycliste d'environ 65 ans me rattrape et reste dans ma roue. Pas de soucis, ça ne me fait pas aller moins vite. Par contre, je dis bonjour... pas de réponse. Peut-être est-il fatigué.
Apparemment, il a retrouvé des forces puisque au sommet, il accélère pour me passer !

Allons donc compagnon, tu as sans doute gagné un saucisson !
En redescendant sur Banyuls, il bifurque dans un lotissement de touristes. Même si, comme moi, il est allé à la frontière, il n'aura fait que 40kms aller-retour. Normal qu'il soit plus frais... et puis j'évite le saucisson, après, je grimpe moins bien.
Après cet interlude "championnats du monde 2014 entre Cerbère et Banyuls", je continue ma route à mon train. N'étant pas grimpeur, je mouline dans les bosses pour m'activer sur le plat.
Je profite de Banyuls pour chercher à me ravitailler car mes bidons sont quasiment vides. Après 5mn de recherche, je trouve mon bonheur à l'angle de la mairie, qui est sur la rue principale !


La circulation devient de plus en plus dense. Il est 12h et les touristes affluent, sans savoir où aller, sans savoir où se situe ce truc que l'on appelle clignotant et en faisant quelques bouchons.
Je manque de me faire renverser par un automobiliste qui m'arrive en face et veut tourner sur sa gauche. Il ne m'avait pas vu. Pourtant, j'étais en tenue bleue, casque blanc et chaussures jaunes ! Mais bon, petite peur, mais c'est passé.

Et en parlant de plat, le retour entre Argelès et Perpignan sera long ! Très long malgré le vent de dos. 38kms à 29 de moyenne tout de même, mais les jambes commençaient à accuser le coup. Et pas un cycliste à l'horizon pour m'accompagner. Faut dire qu'entre 12 et 13h... y'a plus de monde à table que sur le vélo.
J'arrive sur Perpignan et là, je commence à manquer d'énergie. Mais j'arriverai à bon port au bout de 5h de vélo pour 128kms et 1100m de dénivelé.

Une très belle sortie, aussi bien du côté des paysages (c'est quand même agréable de rouler en bord de mer) que du profil. C'est ce qui me me manque à Toulouse, des successions de côtes de 3 à 4kms. Franchement, que du bonheur !
Vous pouvez retrouver cette sortie sur Strava.