Rencontre avec Eric Fottorino et Patrick Louis au salon du Livre de Toulouse
Par le mercredi 14 novembre 2012 09:36 - Divers - Cet article a été lu 1567 fois. Commentaires : 0 .
Je me suis donc rendu dimanche au salon du Livre de Toulouse "Vivons Livres" où l'un des thèmes était le sport. Avec plus précisément une rencontre avec Patrick Louis, journaliste à la Dépêche du Midi, et Eric Fottorino, auteur et journaliste (ex directeur du journal Le Monde), intitulée "La Petite Reine dans tous ses états".
Une rencontre d'un peu plus d'une heure où chaque auteur a parlé de son/ses livre(s) ("Je pars demain" et "Petit éloge de la bicyclette" pour Fottorino, et "Coeur de Grimpeur : Mes plus belles étapes" pour Louis), mais surtout, de la bicyclette en général.
Les rencontres entre le cyclisme et la littérature sont tout de même assez rares, je ne pouvais donc louper cela.
Surtout que j'avais déjà lu le bouquin "Je pars demain" d'Eric Fottorino où il narre sa participation en tant que simple amateur, au Grand Prix du Midi-Libre de 2001. Un récit passionnant d'un simple amateur au milieu d'une meute de coureurs professionnels.
J'ai pu découvrir en Eric Fottorino un réel passionné de cyclisme. Un forçat de la plume et de la route, qui ambitionne cette année de faire le Tour de France un jour avant les coureurs pros avec d'autres cyclistes de toutes origines (étrangers, femmes, etc..) et raconter cette aventure dans un billet quotidien.
Bien sûr, ça a parlé de dopage (ne pas en parler, ne serait-ce pas se voiler la face ?), mais sans exagération....et en mettant bien en avant que beaucoup d'autres sports sont aussi touchés par ce fléau, mais préfèrent ne pas chercher.
Je ne vous ferai pas de "résumé" tellement ce fut dense, mais je vous invite à lire ses bouquins, très bien écrits. Je n'ai pas encore lu "Petit éloge de la bicyclette" que j'ai acheté sur le salon (non sans l'avoir fait dédicacer par Eric Fottorino bien sûr), mais voici le parallèle que fait l'auteur entre l'écriture et le vélo.
Aujourd'hui encore, quand me guettent des pages d'écriture, mes ordres de grandeur sont convertis en intensité physique. Cela peut sembler incongru ou trivial de comparer le noble effort des lettres et celui du rémouleur de bitume. Pour moi ils sont égaux et, pour tout dire, la fibre cycliste, parce qu'elle m'a souvent remué la chair, m'est apparue comme une préparation sans pareille pour affronter le vertige des mots, l'épaisseur du langage au milieu duquel le chemin est étroit pour trouver le ton juste, le bon rythme, l'image, la couleur, la musique, l'émotion, la grâce.
Quant à Patrick Louis, journaliste sportif à La Dépêche du Midi, c'est lui aussi un véritable passionné de cyclisme qui a couvert pas moins de 25 Tours de France. D'ailleurs, il se demande toujours comment font certains de ses collègues pour suivre le Tour et écrire des papiers sur les étapes....sans rien y connaître au cyclisme.
Je ne m'étendrai pas sur son livre au sujet de Richard Virenque, vu que je n'apprécie pas ce coureur, mais là aussi, les anecdotes de ce journaliste sur le Tour de France furent un régal.
Un journaliste qui a lui aussi vécu les histoires de dopage et qui ne semble pas dupe. De tous temps, le dopage a fait partie du sport de haut niveau et du cyclisme, rappelant certains coureurs des années 60/70 qui "finissent l'étape 1er...mais dans un état second".
Bref, si vous voulez vous cultiver mais que vous n'aimez pas spécialement lire, comme moi, ces bouquins sur le vélo vous aiderons sans doute à passer l'hiver lorsque le temps ne vous permettra pas de sortir. Ca ne vous aidera pas à aller plus vite sur le vélo, mais intellectuellement, ça ne pourra être que positif !
La dédicace d'Eric Fottorino, qui prend soin de personnaliser à chaque personne et ne se contente pas d'une simple signature !
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