dents-de-sagesse.pngLe retrait de mes dents de sagesse était devenu nécessaire non pas à cause de douleurs, mais parce-qu'elles poussaient à l'horizontale (comme sur la radio ci-dessus) et étaient devenues un foyer d'infection qui allait à un moment ou à un autre devenir douloureux.

Dents de sagesses, sport et performances en cyclisme

Les cyclistes ayant souffert de problèmes dentaires sont légion.

Piotr Ugrumov, 2ème du Tour de France 1994, avait passé en partie sa journée de repos chez le dentiste pour soigner un abcès dentaire. Le lendemain, lors de l'étape pyrénéenne de Luz-Ardiden, il arrivait à bout de forces avec cinq minutes de retard sur Miguel Indurain.

Depuis fin juillet 2011, Andy Schleck avait lui aussi eu droit à des problèmes de dents de sagesse. La dernière semaine du Tour de France, il a rencontré quelques soucis avec ses dents. Il a cru que ça allait s'arranger avec le temps. Au contraire, cela a empiré et ça s'est infecté. Il a enchaîné les rendez-vous chez le dentiste, cumulé les antibiotiques pour finalement se les faire enlever.

Le dernier en date, Philippe Gilbert, dont la préparation a semble-t-il été très contrariée à cause d'une dent.

Les cyclistes négligent les soins dentaires

Si l'on en croit Stéphane Perez, le président de l'association Dentistes du sport :

Les problèmes dentaires sont pris à la légère par tout le monde dans le milieu du sport : sportifs, entraîneurs, médecins eux-mêmes. La question des dents n'est jamais abordée de façon professionnelle, c'est une aberration que je vis tous les jours. Pourtant, il est tout à fait possible que des problèmes dentaires à répétition puisse provoquer une baisse importante des performances.

Cyclisme, un sport à risques pour l'hygiène dentaire

Il existe d'autres problèmes qui peuvent survenir avec la prise fréquente de compléments énergétiques (acides et riches en sucres, sels minéraux et vitamines) qui peut contribuer à majorer le risque d’atteintes bucco-dentaires principalement dans la pratique de sports d’endurance tels que le marathon, le triathlon ou le cyclisme, mais aussi dans d’autres disciplines. Ces compléments sont impliqués dans l’érosion des surfaces dentaires et favorisent le développement de lésions carieuses. Par ailleurs, l’activité intensive, liée au volume d’entraînement ou à la compétition, peut aussi provoquer une immunodépression favorisant le passage à un stade aigu d’affections chroniques. Cela se traduira, par exemple, par le développement d’un abcès sur une dent de sagesse incluse ou sur une dent cariée.

Dans tout ce qui est compétition de fond, y compris donc le cyclisme, il y a une prise très fréquente de sucres. Et donc énormément de caries. Beaucoup de cyclistes négligent aussi leurs dents de sagesse. Ça peut les perturber jusqu'à causer une tendinite !

Autant une carie est une lésion bénigne pour le sportif de haut niveau dont le traitement n'a aucune conséquence sur son entraînement, mais les dents de sagesse, c'est une autre histoire !

Dans bien des cas, la poussée d'une dent de sagesse entraîne des complications et parfois des infections. Ce foyer infectieux chronique que représente peut être à l'origine d'infections à distance au niveau ophtalmique (uvéites), rénal (glomérulonéphrite), cardiaque (endocardite). Il peut être également à l'origine de tendinites. Enfin il existe une relation entre l'infection du tractus respiratoire et accident d'évolution de la troisième molaire. Des études ont montré le caractère concomitant des épisodes infectieux, l'un des deux pouvant précéder l'autre.

C'est pour cela que le Stade Toulousain, par exemple, demande à ce que ses joueurs, à partir de 18 ans, se fassent retirer leurs dents de sagesse pour éviter toute complication.

Mon dentiste m'a bien indiqué qu'il avait été prouvé, notamment avec la discipline de la posturologie, que des dents de sagesse infectées (comme c'est mon cas), pouvaient entraîner des douleurs à distance (j'ai une douleur persistante depuis 10 ans au niveau de l'omoplate que personne n'a jamais réussi à soigner ni diagnostiquer...à voir).
Et bien souvent, l'extraction des dents de sagesse, même si elles ne sont pas douloureuses, permet au sportif d'avoir de meilleures performances en réglant de nombreux problèmes annexes.

Comme quoi, comme on dit, c'est un mal pour un bien.

Déroulement de l'opération

Pas de soucis. Anesthésie locale, en 45mn, les deux dents étaient sorties, même si celle du bas fut coriace. Quant à celle du haut, elle présentait 4 racines bien crochues....
Pour ceux qui doivent donc un jour y passer, pas d'inquiétude, ça ne fait pas mal. Juste un peu après....mais avec des corticoïdes et du doliprane, tout va bien.
Par contre, la dent du bas était cariée, donc, elle aurait bien fait mal un de ces jours.

Bref, même si comme moi vous n'aimez pas aller chez le dentiste.....prenez d'ores et déjà rendez-vous pour cet hiver pendant la coupure. Vous ne risquez pas grand chose....et ça peut même booster vos performances dans les meilleurs cas, tout en étant légal et remboursé par la sécu !